Fondée par les romains en 43 avant J-C, Lyon témoigne de plus de 2 000 ans d’histoire. Vous pourrez d’ailleurs en voir les vestiges, notamment sur la colline de Fourvière. L’histoire de Lyon est donc très riche et présente des quartiers à l’ambiance unique. Si vous avez prévu un séjour dans l’ancienne capitale des Gaules, découvrez son passé et sa richesse culturelle et gastronomique. Mais voyons d’abord où se situe la 3ème ville la plus peuplée de France, après Paris et Marseille !
La Géographie de Lyon : entre Rhône et Saône
Lyon se situe au carrefour de l’Europe de l’Ouest, reliant le Nord à la Méditerranée, et l’Europe de l’Est à l’Atlantique. La ville est située à la confluence du Rhône et de la Saône, dont les sillons lui confèrent une particularité majeure : sa presqu’île. La cité est dominée par trois collines :
- La Fourvière, que Michelet, au 19ième siècle, avait surnommée la « colline qui prie ». En effet, on y trouve la basilique de Fourvière, de nombreux couvents ainsi que le siège de l’Évêché.
- La Croix-Rousse, qui est séparée par un défilé de la Saône. Celle-ci est surnommée la « colline qui travaille ». C’est le lieu où résidaient les canuts, petites mains de la confection des tissus et du tissage de la soie.
- La troisième colline est celle de la Duchère au nord-ouest de la ville, en pleine restructuration depuis des années. Vous pourrez y voir le point culminant de Lyon : la Tour panoramique, de 91 mètres de haut.
Autre particularité dans les quartiers du Vieux Lyon et de la Croix-Rousse, les nombreux cheminements au sein des immeubles. Dénommés traboules, ils permettent de déambuler d’une rue à l’autre en traversant les cours d’immeubles.
Sur la Presqu’île, entre le Rhône et la Saône, se trouve la place Bellecour, la plus grande place piétonne d’Europe. La statue équestre de Louis XIV trône en son centre et cette place est le lieu de rendez-vous incontournable des Lyonnais… au même titre que la place des Terreaux et sa fameuse fontaine de Bartholdi.
Puis la ville s’étend sur la rive gauche du Rhône en direction du Dauphiné. Au-delà du Rhône, à l’est, s’étend la plaine, urbanisée suivant un plan orthogonal dans les quartiers des Brotteaux et de la Part-Dieu.
À mi-chemin entre l’Europe du Nord et celle du Sud, la région lyonnaise a de tout temps constitué un lieu de passage, une ville étape et un point de rencontres et d’échanges. Une position qu’elle confirme aujourd’hui encore dans de nombreux secteurs tels que le tourisme. D’ailleurs, profitez du Rhône et de la Saône pour faire une croisière fluviale et découvrir la ville sous un jour paisible.
L’Histoire de Lyon : la capitale des Gaules
L’histoire de Lyon est très riche. Si le lieu est occupé depuis la préhistoire, la première ville date de la Rome antique. De Lugdunum, cité romaine et capitale des trois provinces des Gaules à Lyon, ville ouverte à l’international et grande aire urbaine de France… l’histoire de la ville passe par une longue appartenance à l’Empire romain, un rayonnement religieux qui éleva l’évêque de Lyon au rang de Primat des Gaules (mais déchira sa population lors des guerres de religion).
Sa prospérité ne cesse de croître pour atteindre son apogée à la Renaissance, ce qui en fait l’une des plus importantes capitales commerciales du monde en matière d’édition, de textile et de décoration de riches intérieurs. Lyon, royaliste pendant la Révolution française, est destituée de son nom jusqu’à la prise de pouvoir de Napoléon Bonaparte, le futur Empereur des Français.
Ses célèbres canuts (ouvriers soyeux) furent de grands acteurs de sa révolution industrielle, période qui vit également l’inauguration entre 1830 et 1832 de la première grande ligne française (58 km) de chemin de fer reliant Saint-Étienne à Lyon. Lyon a vu naître de grandes inventions comme le métier à tisser de Jacquard, la machine à coudre par Thimmonier, et le cinématographe des frères Lumière, dont l’œuvre est retranscrite dans l’Institut qui porte leur nom.
L’histoire de Lyon est aussi attachée à la seconde guerre mondiale. Elle est en effet reconnue comme capitale de la Résistance, grâce notamment aux activités clandestines du préfet Jean Moulin, actions commémorées au Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation. Depuis les années 80, de grands aménagements urbains sont menés en parallèle d’une politique de valorisation du patrimoine à grande échelle, si bien que se côtoient harmonieusement vestiges du passé et modernité.
Culture populaire lyonnaise : entre gastronomie et liesse
Voici quelques fêtes et cultures lyonnaises qui ont su perdurer au fil du temps et qui sont connues dans toute la France.
La fête des Lumières
Chaque 8 décembre est marqué par une mise en lumière de la ville : les illuminations. À l’origine, il s’agissait de la célébration de la Vierge Marie. De nos jours, la fête est devenue touristique ! C’est une période pendant laquelle les Lyonnais mettent des lampions appelés lumignons à leurs fenêtres. Cette tradition remonte au 19ème siècle, bien que la célébration annuelle de la Vierge Marie date de l’épidémie de peste de 1643. Autour de cette fête religieuse et traditionnelle, des mises en lumière spectaculaires sont effectuées dans le cadre d’un festival devenu la Fête des Lumières.
Elle dure 4 jours, autour du 8 décembre, en parallèle du « Plan Lumière » qui réalise une scénographie lumineuse dans tous les quartiers de la ville en mettant en avant les principaux sites et monuments de la ville et qui fait désormais référence en France et à l’étranger.
Le Théâtre de Guignol
Guignol est une marionnette née à Lyon vers 1808. Son créateur, Laurent Mourguet, faisait partie de ces canuts mis au chômage par la Révolution. Il s’était reconverti en marchand forain, puis en arracheur de dents. Pour couvrir les cris de ses patients, il amusait la foule avec ses marionnettes. Ayant épuisé le répertoire italien (Polichinelle), il passa vers 1805 à Gnafron, cordonnier aimant bien la bouteille et fort en gueule, avant de créer Guignol vers 1808. Sur une base textuelle improvisée selon l’humeur du marionnettiste et l’actualité du jour, le spectacle remplissait une fonction de gazette, se dressant en souriant contre les injustices que subissent les petites gens.
Guignol était donc corrosif avant de devenir, à Paris, un spectacle pour les enfants. Guignol est un symbole des traditions lyonnaises et dans les pièces, on retrouve des expressions lyonnaises qui ont tendance à disparaître. Aujourd’hui, petits et grands rient encore de ses aventures dans le théâtre situé rue Louis Carrand.
La boule lyonnaise
Lyon est un haut lieu de la pratique du jeu de boules (la fameuse boule lyonnaise). Notamment sur les quais du Rhône et de la Saône, sur la place Bellecour, ainsi que dans des clos dédiés à ce sport, comme au Clos Jouve de la Croix-Rousse.
Gastronomie lyonnaise
La ville s’enorgueillit depuis plusieurs siècles du titre de capitale de la gastronomie. La cuisine lyonnaise doit sa réputation tant aux grands chefs passés et actuels qu’à un terroir alentour exceptionnel : les élevages de la Bresse et du Charolais, les gibiers de la Dombes, les poissons des lacs savoyards, les primeurs et les fruits de la vallée du Rhône et du Forez ont fourni la matière pour engendrer des plats et des mets savoureux.
Par ailleurs, une longue tradition s’est perpétuée : celle de la cuisine des « Mères ». La première d’entre elles fut la Mère Guy, suivie par la Mère Filloux, la Mère Brazier, la Mère Bourgeois, la Mère Léa, qui ont vécu dans la première partie de notre siècle et les plus grands de l’époque sont passés par leurs restaurants. Paul Bocuse (1926) est le cuisinier lyonnais le plus connu et la création du « Bocuse d’Or » remis tous les deux ans à un grand chef international lors du salon des métiers de bouche est une fête et une consécration.
Il ne faut pas oublier pour autant Jean-Paul Lacombe, Pierre Orsi, Philippe Chavant, Georges Blanc… et d’autres, qui honorent cette ville de leurs talents et de leur créativité. Aux côtés de ces restaurants étoilés, de nombreux « bouchons » certifiés authentiques servent des plats traditionnels de la cuisine lyonnaise dans une ambiance pittoresque. Les spécialités et confiseries lyonnaises les plus connues sont :
- La rosette et le jésus
- La cervelle de canut
- Le cervelas
- Le tablier de sapeur
- Les quenelles
- Le coussin de Lyon
- Le sarment du Beaujolais
- Les bugnes
- Les papillotes…
Lyon, entre culture historique et modernité !
Vous voulez en savoir plus sur l’histoire de Lyon et sa culture si particulière ? Alors parcourez ses quartiers et découvrez toutes les visites incontournables à faire dans la ville ! Enfin, à moins d’une heure de route de Lyon, le Parc naturel du Pilat vous attend pour une pause nature.
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Super article trés enrichissant ! J’ai moi-meme réalisé un média sur l’histoire et le patrimoine lyonnais. Reportages, rencontres avec des guides, l’idée est de mettre en valeur la ville et les acteurs du patrimoine. Qui plus est dans cette difficile période pour le tourisme.
Merci!